Canalblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Ils témoignent

- La mort n'a plus d'importance pour moi !

 

Abbaye_de_Sénanque_-_11

                                                        Témoignage d'Armand

  Croire est un bonheur

  Croire est un avenir

  Croire est une paix

 

   Pour commencer ce témoignage que vous dire de ma vie avant…

   Si ce n’est qu’une partie s’est déroulée bien loin de toute Foi.

Il y a une dizaine d’années, le Seigneur a mis sur mon chemin, un éclat, une dame de pierre et une communauté qui m’ont guidé au fil des jours vers Lui, ouvrant mon cœur à cette Foi. Il m’a dit : « Tu es homme au milieu des hommes, pour eux deviens chercheur de Dieu ». Alors, avec beaucoup d’humilité, et parce que telle était Sa volonté, j’ai fait un pas supplémentaire et c’est comblé par son amour que j’avance désormais. Il m’a donné depuis maintes fois l’occasion de le remercier pour cette immense bonté. Tous ces frères et sœurs que j’ai croisés, tous ces phares sur mon chemin, toute cette joie, c’est à lui que je les dois. Au delà de tout cela, il m’a révélé la Vie…

Beaucoup d’entre nous, chrétiens, lorsque nous parlons de notre foi et de sa révélation, surtout si elle est tardive, parlons souvent de naissance. Oui une naissance, surtout par rapport à la vie que nous avions avant de « rencontrer » Dieu. C’est une belle image, une réalité et je l’ai ressentie profondément dans mon parcours. Mais il est un autre changement dont je voudrais vous entretenir. J’ai eu la douleur de perdre ma mère, il y a quatre ans, elle avait 88 ans et s’est éteinte doucement. Le jour de ses funérailles, nous étions tous réunis dans une petite église de Saône et Loire. Ce que j’ai vécu en ces instants peut paraître étrange lors de la perte d’un être cher et difficile à entendre pour un non croyant. Ce jour là, je n’avais pas de peine, au contraire, car je n’étais pas seul. Bien sûr il avait autour de moi ma famille, mes proches et  mes amis, mais pas seulement. Il était là lui aussi, oui le Seigneur était là, il était venu accueillir ma mère et moi je la lui confiais. Elle ne nous quittait pas, je ne l’enterrais pas, je la remettais à Dieu, pour qu’elle continue son chemin. Ce fut pour moi, une révélation forte et troublante à la fois. Nous le savons, chaque mort nous renvoie à notre propre mort, à cet instant je découvrais que moi aussi j’étais mort…

J’étais déjà mort, le jour où je suis né en Christ, le jour où j’ai accepté, accueilli son amour, j’étais mort. Car la mort n’était plus une fin en soi à mes yeux mais un passage pour une renaissance, une continuité.

Quelques temps plus tard, Frère Joseph, moine de l’abbaye de Sénanque, s’endormait dans le Christ. A l’annonce de son départ, ces frères citaient ce passage de l’évangile de St Jean « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? » Jn 11.40. C’était la petite lumière qui me manquait, Frère Joseph n’était pas mort, il allait voir !!!

Par sa mort, le Christ a vaincu la mort, il nous ainsi donné la liberté de vaincre notre propre mort. Ainsi cette magnifique phrase en ouverture du testament spirituel de Christain de Chergé prend elle tout son sens : « Quand un A Dieu s’envisage »

Je ne peux pas mourir, je me donne à Dieu, et Dieu me donne ici et après, la Vie. J’avais passé toute une partie de mon existence hanté par l'idée de ma mort, à redouter aussi celle de mes proches et voici que ma Foi m’ouvrait à la vie, le Seigneur m’avait libéré de ma mort. Aujourd’hui, je n’ai plus peur de mourir; rassurez vous, je n’en n’ai pas l’intention non plus. Que Dieu me prête vie aussi longtemps qu’il lui plaira, je me dois pour l’instant d’être avec vous, pour vous servir, pour vous aimer les uns et les autres comme le Christ nous l’a demandé.

Oui ! la Vie éternelle, la Vie pour toujours à déjà commencée, soyons attentifs.

Armand Honorat, Lyon

Publicité
Publicité
Ils témoignent
Publicité
Archives
Publicité