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Ils témoignent

- Tout fut ébranlé en moi

Oratoire Tamié                               Témoignage de Jean

 

 

 

 

 

 

Oratoire des hôtes, abbaye ND de Tamié 

Mon parcours de recommençant aura duré sept ans, sept années de recherche parfois intense, parfois latente, étape par étape.

D’abord, la mort de ma femme a sonné comme un coup de tonnerre. Mon cœur ni ma raison ne pouvaient croire que la vie s’arrêtait là. Ils se mirent à vibrer, cherchant le diapason de l’Eternité. J’eus la certitude immédiate que mon épouse renaissait dans un ailleurs, une foi si forte que tout fut ébranlé en moi. Mais l’Eternité, c’est grand, c’est loin. Comment chercher ? Dieu avait sans doute laissé de belles traces en moi, puisque j’avais passé dix ans de ma jeunesse au séminaire, mais elles avaient été effacées, écrasées, piétinées par l’empreinte déformante de l’Eglise. A vingt ans, j’avais violemment « vomi » l’Eglise qui m’insupportait, et rejeté son Dieu avec la même fureur.

Mais Lui veillait sans doute, avec patience, et, me dit-on, quarante ans plus tard, avec amour. C’est le moine Jean qui fit sonner le second coup de tonnerre, dans l’abbaye de Tamié, en me disant : « savez-vous que Dieu vous aime ? Et qu’il ne refuse jamais la lumière à qui la lui demande ?». Tout mon être en effet m’avait poussé en effet à venir écouter le silence d’une abbaye, avec la nouvelle compagne que la vie m’avait donnée. J’ai tout de suite ouvert l’évangile (celui que l’on m’avait offert dans ma jeunesse, et qui était resté obstinément fermé), pour vérifier ses dires. Mes yeux sont tombés sur les versets de Luc sur la guérison de l’aveugle. L’aveugle que j’étais bien sûr. Et là, à l’issue d’un combat intense avec moi-même, le Diable et le Bon Dieu, je décidai de Croire, et j’en fus très heureux. Désormais, je ne chercherai plus à l’aveuglette, mais droit dans les yeux du Christ.

Facile à dire ! Quarante huit heures plus tard, cette évidence me faisait déjà froid dans le dos. Si la Lumière était bien nouvelle, l’Eglise, elle, me semblait avoir gardé ses oripeaux, c'est-à-dire ses vieux habits dont un reste de clinquant faisait ressortir l’usure. Que faire ? Je me sentais paralysé, à peine arrivé sur le seuil.

Sur les conseils d’un sympathique salésien, j’ai creusé mon histoire, afin de tenter de vider mon contentieux originel avec l’Eglise. Opération réussie, suivie d’un émouvant « Parcours de la Foi » où j’ai reçu la merveilleuse ouverture d’esprit de chacun des membres du groupe. J’ai rencontré des chrétiens neufs, nullement engoncés dans leur foi, mais toujours en quête, et qui avançaient sur le même chemin que moi.

Aujourd’hui je commence à témoigner de ma foi nouvelle, et ma plus grande joie sera, pour clore ces sept années de quête, de traverser toute la nef jusqu’aux marches de l’autel pour mon mariage, à l’église, avec ma compagne, Claude, en mai prochain.

  JEAN, le 15 janvier 2013.     

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